Les apprentis agricoles du CFAA 47 (CAPA, BPA, BP Jeps et bac professionnel) ont la possibilité d'effectuer un stage professionnel de 3 semaines en Europe. Les stages sont financés par le programme européen Leonardo da Vinci et co-financés par le Conseil régional d'Aquitaine.
A la fin de leur stage, tous les participants reçoivent un "Europass Mobilité" et peuvent mettre à jour leur CV Europass. En 2 ans, 30 apprentis agricoles lot-et-garonnais ont pu ainsi voyager, se faire des tas d'amis, développer leurs compétences techniques et étoffer leur projet professionnel.

dimanche 4 mars 2012

De la Blonde au milieu du Blanc Bleu Belge

 
10h ce matin. Jérémy, Benoît L. et moi-même avions rendez-vous avec Wim à Oostmalle à 15 minutes environ de notre gîte. Il nous avait proposé de visiter l'exploitation de 450 Blondes d'Aquitaine "Blommerschot". Wim y travaille pour son plaisir 4 heures le week-end. Il nous a donc reçus en bleu de travail, juste après avoir soigné les bêtes. 3 personnes travaillent en semaine sur ce domaine de 350 ha de bois (il y a d'ailleurs un garde chasse), de prairies en pâturage et pour les foins et des cultures de maïs (30 ha). Le week-end, deux personnes s'entraident dont Wim. L'équipe fait 5 coupes d'herbe par an. Pas besoin ici de fourrage trop protéiné: on ne fait pas de lait !

Il y a 3 bâtiments pour le cheptel: 1 dédié aux mères et aux boxes des jeunes veaux, le deuxième pour l'engraissement des génisses et des broutards et le troisième pour les vaches et leur veau. Deux autres bâtiments, excessivement bien entretenus comme l'ensemble d'ailleurs, abritent le matériel et les bottes de paille: 400 tonnes sont achetées par an, en provenance de Liège pour la plus grande partie. Le propriétaire des lieux, un industriel M. Carl Mintjens, a fait installer sur la quasi totalité des toitures des panneaux photovoltaïques. L'électricité est revendue.

Les meilleurs broutards et génisses restent dans cet élevage ou sont vendus pour la génétique; les autres sont mis à l'engraissement puis vendus au restaurant que possède l'entreprise, à une boucherie, etc. Les jeunes taureaux sont envoyés à l'abattoir lorsqu'ils atteignent un poids compris entre 800 et 900 kg. Il y a 7 ans, ils avaient acheté des embryons pour les transplanter sur leurs vaches; 9 produits sur 10 sont partis à l'abattoir. Nous avons vu la dernière vache restée sur l'exploitation: essai donc peu concluant.

Ici, les génisses ne sont pas bloquées au cornadis lorsqu'elles mangent. Seulement lorsqu'on leur tond le dos (pour éviter les maladies de peau, la transpiration), lors des traitements et des inséminations. Tout est tellement calme que les vaches et les taureaux sont facilement manipulables, du moins, c'est l'impression que nous en avons. La ration est distribuée une fois par jour. Les aires de couchage sont paillées tous les matins.

Il y a 3 stabulations au total. La première comprend les vaches prêtes à vêler qui sont à l'attache, puis dans un box individuel avec leur veau après parturition. Il y a aussi quelques taureaux et génisses engraissés en logettes. Le second bâtiment abrite pour moitié les taureaux engraissés, sur caillebotis et aire paillée. Ils sont répartis sur plusieurs boxes. Il y a des génisses sur l'autre partie, en logette tapissée. Le troisième bâtiment est fait de boxes pour le reste des taureaux. Comme pour les autres, ils sont sur caillebotis et aire paillée.

Avis de Jérémy: "le troupeau est bien réparti dans les bâtiments, tout est conçu et organisé pour simplifier au maximum le travail. Les bêtes ont un bon niveau de génétique pour que les vêlages se déroulent le mieux possible: les vaches ont d'ailleurs dans cet élevage un dos long et un bassin large".
Avis de Benoît : "les bêtes sont très propres et calmes. Les bâtiments sont fonctionnels. Par contre, il faut souvent déplacer un animal d'une stabulation à l'autre. Ce qui est amusant, c'est que l'exploitation est suréquipée en tubulaire et en matériel, mais le paillage reste manuel".

Ce taureau acheté en France pèse 1600 kg; les génisses qu'il a saillies n'ont pas encore mis bas, l'équipe n'a donc pas assez de recul par rapport au déroulement des vêlages.

Ce petit veau est né hier soir et pèse déjà 70 kg!; le vêlage a été assisté. Un des 160 vêlages annuels.

Pesée des veaux: toutes les données sont soigneusement répertoriées dans un classeur: déroulement du vêlage, poids...

Les vaches qui vont bientôt vêler.
 
C'est avec cette brouette que l'équipe relève et transporte le nouveau né dans le box où il restera à l'écart avec sa mère; « il faut protéger notre dos! » conseille Wim.


Le bâtiment qui stocke la paille: en début de saison, il est plein.

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